GENERATION COLLEGE

 

L'INTERVIEW

Rencontre avec Christain Denayer, auteur de la série.

Qu'est-ce qui vous a poussé à réaliser cette nouvelle série ?

Le moteur premier a été ma fille qui a maintenant 19 ans. Lorsqu'elle m'a fait part de différents problèmes inhérents à son âge, j'ai pensé qu'il y avait matière à raconter des histoires intéressantes. Peu de temps après, on a commencé à voir des séries télévisées traitant de ce même sujet, telles Beverly Hills et Jump Street. Cela avait l'air d'accrocher le spectateur et ça correspondait tout à fait à ce que j'avais envie de faire depuis un certain temps.

En discutant avec ma fille, j'ai compris les problèmes que les jeunes pouvaient rencontrer, je me suis souvenu également de mes propres difficultés lorsque j'avais son âge. Je me suis dit que ce serait amusant de me replonger dans mes souvenirs tout en les confrontant à ceux de ma fille.


Le collège de Carmel est-il fictif ou réel ?

Les bâtiments que j'ai dessinés existent, mais ils sont situés en Floride. Je suis allé sur place et j'ai visité le collège de fond en comble.

Je n'ai pas voulu situer le collège en Floride parce que ça aurait pu donner un petit air de vacances, tandis qu'à Carmel (sur la côte ouest, au sud de San Francisco) il peut y avoir des différences de climat. Au point de vue du scénario, ça me permet d'avoir à la fois la mer, les falaises, les montagnes, les plaines. Tout est réuni dans très peu d'espace. Je ne souhaite pas imaginer une série d'aventures se passant uniquement dans les classes. Je veux donner l'ambiance de l'école, mais aussi pouvoir en sortir pour mieux y revenir.

Quel est l'enjeu, pour vous de commencer seul une nouvelle série alors que vous avez toujours travaillé avec un scénariste ?


J'ai pris un énorme plaisir à faire cette histoire parce que je l'ai conçue et réalisée seul de A à Z, ainsi que les couleurs (avec toutefois une petite aide de mon épouse). C'est assez grisant de décider seul du devenir des personnages, de brosser leur caractère. J'ai donc la maîtrise de tout. Si je me plante, c'est moi seul, si je réussis, c'est moi seul également.

Qu'est-ce que vous attendez de cette série ?

Avant tout de me faire plaisir et partager, je l'espère, cet enthousiasme avec les lecteurs. J'ai voulu retrouver leurs préoccupations tout en leur montrant qu'on peut relativiser ces problèmes. J'y apporte des solutions, parfois dramatiques, mais aussi optimistes ou franchement drôles .

Quelle sera la fréquence de sortie des albums ?

En principe, il devrait y avoir un album tous les ans mais les 2 premiers titres devraient se succéder plus rapidement. Inutile, sans doute, de dire que cela représente un très gros travail ! Mais l'enthousiasme aidant ...

Peut-on dire que ce Premier album plante le décor de la série ?

Oui, et je compte affiner, au fur et à mesure des albums, le style des histoires ainsi que le caractère des protagonistes.

On retrouvera de manière régulière quatre personnages qui sont Dakota, Phoenix, Texas et Mary-Lee. Je voudrais intituler les 4 premiers albums de leur nom ( le prochain album s'appellera Mary-Lee ). Chaque personnage a son caractère bien marqué, une manière de se comporter, un milieu social. A partir du moment où ces éléments sont bien définis, ils vivent eux-mêmes leur vie et ils m'imposent leur propre destin. Je deviens leur confident et je retranscris cela en dessin.

Cette série se passe aux Etats-Unis mais elle pourrait se dérouler en France , en Allemagne, en Hollande ou en Angleterre. Les thèmes sont universels. J'ai choisi les Etats-Unis parce qu'il y avait une variété de décors qui se prêtent bien aux différentes histoires que j'envisage d'écrire.

Bonne lecture !