« Ce que nous voulions, Duchâteau et moi, c'était sortir Alain Chevallier de son contexte habituel, l'extraire momentanément de ce cercle américain dans lequel il évolue ordinairement. Les usines Fulgura traversant, comme beaucoup d'entreprises actuellement, de sérieuses difficultés économiques, il nous fallait aussi leur trouver de nouveaux débouchés en leur faisant fabriquer d'autres engins susceptibles de les relancer sur le marché. A ces nouvelles productions, nous ne pouvions imaginer meilleur moyen de promotion que ces fabuleux rallyes africains très à la mode depuis quelque temps. Nous aurions pu, c'est vrai, choisir comme cadre le prestigieux Paris-Dakar. Moins connu et cependant non moins spectaculaire, le Rallye des Pharaons nous est apparu un excellent prétexte à une série d'aventures. Afin de ne pas commettre d'erreurs techniques, nous nous sommes mis en contact avec les organisateurs qui nous ont fourni tous les détails indispensables: règlement, itinéraire, etc... Le témoignage de Michel De Deyne qui y a participé à deux reprises, nous a aidés à le vivre et à en reconstituer fidèlement les diverses péripéties et émotions. Mais l'Egypte, c'est également des décors fabuleux. Du Sphinx aux pyramides, des temples de Louxor à la Vallée des Rois, c'est une foule de réminiscences bibliques et historiques. Tout cela évoquait immanquablement les fameuses plaies infligées par
Moïse au Pharaon, comme aussi ces terribles malédictions qui ont pesé sur les archéologues. Plus proche de nous, c'était encore une certaine actualité toute pleine de remous et d'attentats. D'où, ces innombrables fléaux qui compromettent le bon déroulement de la compétition et dont Alain Chevallier est la principale cible:
tempêtes de sable inexplicables, attaques de terroristes, sabotages, enlèvements... Rien ne lui est épargné! Bref, si techniquement, toutes les données sont rigoureusement respectées, ce Rallye des Pharaons aura été pour, Duchâteau et moi, le prétexte à tout un tas d'aventures mouvementées». |